La mérule, ce champignon lignivore redoutable, est un véritable fléau pour les habitations. En Belgique, où l’humidité ambiante et les constructions anciennes favorisent sa prolifération, son apparition doit être prise très au sérieux. Puremente sournoise, elle se développe dans le bois, les murs humides et les isolations dégradées, fragile un béton ou un plancher. Mieux vaut la déceler tôt, agir vite, et surtout, confier le traitement à des experts.
Dans cet article, nous explorons les causes, les dangers, les signes d’infestation et les solutions durables pour éradiquer la mérule.
1. Qu’est-ce que la mérule ?
La mérule, aussi appelée « pourriture brune », est un champignon capable de décomposer la lignine et la cellulose du bois. En Belgique, on la trouve partout : murs, poutres, planchers, ossatures, voire boiseries extérieures en contact prolongé avec l’humidité.
Ce qui la rend redoutable :
- Elle forme un réseau mycélien étendu, invisible à l’œil nu, pouvant remonter sur plusieurs mètres via les briques ou les matériaux poreux.
- Sa progression est rapide, surtout dans des pièces froides, mal ventilées et humides.
- Si elle n’est pas traitée, elle provoque des dégradations structurelles sérieuses : bois vermoulu, sol affaissé, isolation inefficace.
2. Pourquoi la Belgique ?
- Climat humide et froid, idéal pour la mérule.
- Habitations anciennes, sans barrière étanche à la base des murs.
- Mauvaise ventilation des caves, toitures vétustes.
- Réhabilitation sans diagnostic de l’humidité : la mérule s’installe en silence, sous le revêtement.
3. Dangers et conséquences
La mérule ne cause pas seulement des dégâts matériels :
- Sécurité menacée : poutres portantes fragilisées, risques d’écroulements.
- Confort altéré : sensation d’air froid, pièces humides, isolation thermiquement inefficace.
- Problèmes de santé : parfois irritations respiratoires, allergies, surtout chez les plus fragiles.
- Dévaluation du bien immobilier : un logement affecté perd en valeur et devient difficile à vendre ou à assurer.
4. Comment reconnaître la mérule ?
Si vous observez l’un de ces signes, ne tardez pas à agir :
- Filaments orangés ou brun rouille, souvent dans les fissures ou sur la surface du bois.
- Odeurs fongiques fortes, parfois moisi, pernicieuses.
- Bois spongieux qui se désagrège au toucher.
- Dissémination blanche poudreuse ou en forme de toile d’araignée.
- Taches sombres sur les murs, sol ou briques.
- Isolation décollée ou détrempée dans des zones mal isolées.
Le diagnostic doit être réalisé par un professionnel qui identifie la mérule (et non un champignon inoffensif).
5. Diagnostic professionnel : un impératif
Face à la mérule, ne tentez pas de bricoler une solution temporaire. Le diagnostic comprend :
- Visite complète des lieux (caves, greniers, sous-sols) ;
- Analyse d’humidité (taux, zones atteintes) ;
- Identification du champignon à l’œil et éventuellement en laboratoire ;
- Évaluation des dégâts matériels ;
- Rapport clair avec plan d’action recommandé.
Ce diagnostic initial guide toutes les interventions : réglage de l’humidité, curatif ou préventif.
6. Étapes du traitement
Un traitement efficace et durable suit plusieurs phases incontournables :
a) Éradication totale
- Enlèvement des parties atteintes (bois, enduits, isolants).
- Application de fongicides professionnels, souvent par injection, pulvérisation ou injection par dallage percé.
- Traitement de surfaces périphériques : briques, sols, matériaux adjacents.
b) Séchage et assèchement
- Ventilation mécanique ou extraction forcée d’air.
- Utilisation de déshumidificateurs puissants.
- Contrôle prolongé des niveaux d’humidité jusqu’à retour à des valeurs saines.
c) Réparations et rénovation
- Remplacement du bois endommagé par du bois traité ou résistant.
- Réparation des fissures ou joints, pose d’une barrière anti-remontées.
- Réfection thermique si nécessaire (isolation humide remplacée).
- Remise en état des surfaces (enduit, peinture, pose d’isolant sain).
7. Prévention et suivi
Même après intervention, il est essentiel de surveiller :
- Taux d’humidité relatif (50 à 70 %) via hygromètre.
- État des zones sensibles : cave, dessous de toiture, pénétration d’eau intempestive.
- Bon fonctionnement des systèmes de ventilation.
- Qualité des réparations : fuites, fissures, poses.
Une visite annuelle par un professionnel est recommandée si votre logement a déjà été touché.
8. Faire appel à un expert
Plusieurs entreprises en Belgique proposent des solutions globales mérule, de l’identification au suivi post-traitement.
Parmi elles, on trouve notamment le site pht.be, qui expose les détails des traitements, méthodes et engagements pour éradiquer la mérule et prévenir ses récidives. Ce type de ressource peut aider à mieux comprendre le processus et donner confiance aux propriétaires.
9. Investissement et garanties
Le traitement mérule Belgique peut représenter un investissement conséquent, selon la surface touchée et la complexité structurelle. Coûts typiques :
- Diagnostic approfondi : diagnostic complet à la journée.
- Traitement fongicide : forfait au mètre linéaire/mètre carré.
- Réparation structurelle : remplacement ou renfort des éléments portants.
- Ventilation/assèchement : installation de système mécanique ou déshumidificateur.
Assurez-vous de vérifier les garanties offertes : durée (souvent 10 ans), clauses contractuelles, assurances.
10. Conseils pratiques
- En cas de suspicion, agissez immédiatement.
- Ne camouflez pas les symptômes : mieux vaut intervenir que masquer temporairement.
- Choisissez une entreprise expérimentée, spécialisée en mérule.
- Négociez une intervention globale, incluant diagnostic, traitement, rénovation.
- Demandez des devis comparatifs, vérifiez les garanties et références.
- Adoptez des mesures préventives (fenêtres fermées sous la pluie, gouttières fonctionnelles, isolation adaptée).
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